Le phénomène du stress est transversal et atteint toutes les couches de la société, quels que soient les métiers ou activités. C’est en 1940, que le Dr Hans Selye introduit la notion de stress comme « système d’alarme ». Ce phénomène du stress repose sur trois grands points de référence :
Pour simplifier, on pourrait dire que le stress naît de la confrontation à une situation problématique ou menaçante que nous avons l’impression de ne pas pouvoir gérer efficacement. Les scientifiques ont ainsi découvert quatre caractéristiques communes qui induisent une réponse de stress chez la majorité des gens même si la source de stress est différente pour chacun.
Menace | Sentiment |
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Contrôle faible | "Je n'ai aucun contrôle sur la situation" |
Imprévisibilité | "Je ne sais pas du tout ce qui va se produire" |
Nouveauté | "Je n'ai jamais vécu ou expérimenté cela" |
Ego menacé | "Je me sens mis à l'épreuve. Je doute de mes capacités" |
Lorsque vous êtes stressé, votre organisme se met en mode de mobilisation générale. En grande partie contrôlés et régulés par le système nerveux et les glandes endocriniennes, ces mécanismes de réactions en chaine comprennent deux phases, parfois trois:
- La phase d’alarme, pendant laquelle les glandes surrénales libèrent de l’adrénaline et d’autres hormones pour mettre le corps en état de réagir immédiatement.
Grace à ce mécanisme, les perceptions, la force musculaire et les réflexes sont temporairement décuplés. C’est la réponse de « lutte ou fuite », un état de grande vigilance. Ensuite vient:
- La phase de résistance pendant laquelle votre organisme libère de nouvelles hormones, dont les endorphines, le cortisol, la dopamine et la sérotonine. Tout cela dans le but d’entreprendre des actions appropriées.
Normalement, ces deux premières phases sont bénéfiques.
D'une part, les réactions de stress agissent comme stimulant pour l'organisme afin qu'il mobilise le maximum de ses ressources et réagisse à la situation.
Après une période de repos, l'organisme retourne à son état habituel.
Mais si la situation stressante dure trop longtemps, se reproduit trop souvent, ou si le système nerveux ne peut plus mettre fin à la phase de résistance : - notamment chez les personnes anxieuses -, l'organisme entre tôt ou tard dans une troisième phase : la phase d'épuisement.
Dans cette phase les mécanismes de réaction fonctionnent tout le temps « à plein régime », entraînant une perte d'éléments biochimiques et des désordres métaboliques et physiologiques.
L'organisme s'épuise, certains organes ou systèmes s'affaiblissent ou se relâchent.
Avant d’en arriver à cette phase, toute cette énergie doit être dépensée. Il est important de reconnaître les premiers signes d’une réponse de stress - battements cardiaques élevés, respiration rapide, sueurs… - afin de déjouer ses effets délétères...